par Iris DiRosa
L’affaire Mazan a révélé au monde entier une tendance p*rno dont tout le monde connaît la pratique, mais ignore le nom : C’est la somnophilie.
C’est une paraphilie dans laquelle un homme est attiré par une femme inconsciente. Qui dort, qui est droguée, ou alcoolisée.
Ce terme est ressorti lors des prises de parole des violeurs de Gisele Pelicot et fait un lien evident entre le porno, la somnophilie et le viol.
Jérôme par exemple, quand on lui demande s’il consultait des vidéos porno de viols a répondu :
« Oui, de somnophilie. C’était il y a longtemps, quand ma femme refusait la sodomie. ».
NON, Pornhub n’a pas retiré les mots-clés comme « sleep » depuis l’affaire Mazan.
En 2020, au cœur d’un scandale, Pornhub décide de supprimer plus de 60% de son contenu, ainsi que des mots-clés tels que « viol » ou « sleep ». Un message d’alerte s’affiche quand vous tentez de faire ces recherches.
Beaucoup ont vu ça comme une incroyable avancée dans la lutte contre l’exploitation sexuelle. En réalité c’est comme jeter du sel dans la mer.


On apprend plusieurs choses importantes en analysant ces titres :
– Le porno normalise le viol des femmes par un vocabulaire et des scénarios qui minimisent l’acte.
– Il apprend aussi aux hommes le très classique
« derrière un non se cache toujours un oui. »
– Elle fait semblant de ne pas vouloir.
Le porno éduque les hommes à croire que les femmes les désirent toujours, dans n’importe quelle situation, sous n’importe quelle forme de violence.
Pour les violeurs de Mazan, Gisele voulait. Même si elle ronflait, en réalité elle le voulait, parce que c’est le porno qui le leur a dit.
L’affaire Mazan aurait pu être l’occasion d’une véritable analyse en profondeur sur la question des violences sexistes et sexuelles,
Surtout en ce qui concerne le rôle de la pornocriminalité dans la culture du viol, la manière dont celle-ci crée des violeurs, la manière dont elle crée les fantasmes de vioL et le passage à l’acte.
Mais non …

