Lecture 3min – par Joana Vrillot
Le genre est une fiction créé par le patriarcat. Le genre est ce qu’on appelle « Féminité » et « Masculinité ».
Le genre consiste à attribué des stéréotypes, donc des attributs arbitraires fondés sur des idées préconçues* que l’on attribue à un groupe de personnes selon son sexe.
*exemple : le rose, les jupes et la douceur pour les filles, le courage, le bleu et les chemises pour les garçons.
Mais dans quel but le patriarcat a-t-il crée ce concept ?
En dressant les femmes et en les associant à des attributs dévalorisants, voir qui les affaiblissent et les rendent vulnérables et serviables ( douceur, vêtements inconfortables, éduquer à servir les autres ), tandis que les hommes sont associés à des valeurs de pouvoir et de force ; ils imposent une hiérarchie pour assurer leur domination sur les femmes.

En éduquant les enfants depuis toujours à croire que ces attributs sont naturels selon leur sexe, le genre structure la société des hommes dans le but de justifier la subordination des femmes.
Elle permet aux hommes de faire croire que la soumission des femmes est un état naturel.
Exemple : Durant des siècles, les hommes ont fait croire que les femmes étaient trop faible pour réfléchir, pour étudier, pour créer. Ils ont privé les femmes de scolarité, d’arts et de pouvoir, les abandonnant dans la maternité, le ménage et l’asservissement à la sexualité des hommes.

En faisant croire que les hommes ont des caractéristiques INNÉES que ne peuvent avoir les femmes,
les hommes non seulement réussissent à dépolitiser cette hiérarchie, mais ils imposent aussi l’idée aux femmes qu’aucune résistance radicale n’est utile, car si le genre est naturel, rien ne peut détruire ce mécanisme d’oppression.
C’est ce qu’on appelle l’idéologie essentialiste,
et celle-ci a servi à détruire toutes formes de résistance chez les femmes durant des siècles. Ce désespoir entrave un changement social efficace.
« Idéologie de genre » et « Transidentité »
Il est particulièrement déconcertant de voir la théorie queer dire que le genre est inné, mais aussi sacré.
Il est déconcertant de voir des hommes s’identifier comme femme, en usant de ces attributs dévalorisants.
Il est déconcertant de voir que les hommes ont tant de pouvoir qu’ils peuvent décider d’être des femmes, sans à en avoir à subir toutes les conséquences de ce qu’engendre la hiérarchisation par le genre.
Car si un homme décide bien de se définir comme femme par certains stéréotypes, ils ne se retrouvent pas plus contraints à la servitude envers autrui, la charge mentale de l’éducation des enfants ou l’obligation de réalisé la majorité des taches ménagères.
Sa soumission est donc non seulement arbitraire, mais il a le pouvoir de choisir l’aspect de sa soumission, preuve flagrante de son pouvoir.

La logique de l’identité de genre est donc fondamentalement déficiente,
car elle repose sur l’idée que les caractéristiques sexistes de celle-ci sont innées, alors qu’elles sont socialement construites de manière très éclairée.
Elle sert à créer une classe dominante et une classe dominée avant même la naissance. L’idéologie queer nie donc l’existence de cette volonté de création du pouvoir des hommes et donc du patriarcat.
Elle est donc anti-femme et anti-féministe.
Le queerisme ferme volontairement les yeux sur le rôle du genre comme méthode et outil d’oppression, et ceci sur toute l’histoire de l’humanité.

Le queerisme / transactivisme consiste à user des mêmes méthodes et des mêmes buts que le patriarcat.
En réutilisant le concept du genre, ils réussissent encore une fois à dépolitiser celui-ci, mais vont encore plus loin en l’inscrivant plus profondément dans les croyances par une nouvelle forme d’essentialisme.
L’idée que le genre n’est pas inaliénable n’étant pas encore déconstruit dans notre société, ils usent aisément de ce concept à sa base pour instruire l’idée qu’il existerait des esprits ou âmes féminines et masculines qui flotteraient dans notre cerveau et qui se perdraient dans de mauvais corps.
Âmes perdues et préceptes religieux
De nos jours et dans un pays laïque, de tels concepts devrait être perçus et catégorisés du domaine de la croyance.
Grâce au féminisme, nous savons dorénavant que c’est une pensée immatérielle nourrie de pseudo-science pour profiter à la classe sociale des hommes.
Mais en usant de cet outil patriarcal millénaire, en se posant sur une des racines du concept, les queers ont facilement réussi à l’inscrire dans la société sous le nom aujourd’hui « d’identité de genre » qu’ils définissent comme naturelle, irréfutable et donc sacré.

Une nouvelle fois, les femmes se retrouvent devant une idéologie qui leur impose une définition sexiste de leur condition.
Cette fois ci, non seulement, ils ont réussi à dépolitiser cette hiérarchie, mais ils imposent cette idée, empêchant tout débat et usant de la violence envers quiconque émet un avis ou un questionnement sur le sujet (harcèlement, insultes, menaces, violence physique, … ), envoyant comme message aux femmes qu’aucune résistance n’est utile, car si le genre est naturel, ce qu’ils appellent « transidentité » l’est aussi, et donc les hommes peuvent être des femmes, car ils le « ressentent ».

Le féminisme
Le féminisme consiste à abolir les stéréotypes sexistes et donc le genre, source du dysfonctionnement sociétal et des inégalités femme/homme, afin de détruire ces idées préconçues, dégradantes, empêchant la libération des femmes.
Le féminisme consiste à créer une société dans laquelle nous pourrons aimer ce que l’on veut, de faire ce que l’on veut et d’aimer qui on veut.
Le féminisme consiste à détruire ces attributs arbitraires et non à en créer d’autres ou de les modifier pour s’en accommoder temporairement.
Libérer les êtres humains du genre, c’est construire une société juste et meilleure, pour les femmes … mais aussi pour les hommes.
Illustration de l’article : Hatty Carman