Survivantes de la prostitution et du porno, nous sommes depuis bien trop d’années exclues des luttes féministes car nous luttons contre le système qui nous exploitait.
Les organisations proxénètes dont l’emblème est le parapluie rouge réclament la décriminalisation totale du proxénétisme. Lors des manifestations, elles harcèlent, tabassent et agressent des femmes victimes de l’exploitation sexuelle. Chaque année, les proxénètes et leurs alliés imposent notre exclusion, et ce par des attaques violentes. Le 8 mars 2020, deux survivantes de notre collectif ont terminé la soirée aux urgences. Coups de pieds et coups de poings au visage. Les années suivantes : intimidations, insultes, menaces et violences physiques, jusqu’à nous mordre le visage.
Rappelons que l’ancienne présidente de l’Organisation internationale des parapluies rouges a été condamnée pour proxénétisme et traite des êtres d’humains. Rappelons que le STRASS Syndicat, Médecins du Monde et le Planning Familial, ont demandé en 2018 l’impunité pour les hommes achetant du « sexe », même à des personnes mineures, par le biais d’une question prioritaire de constitutionnalité, se positionnant contre la loi du 13 avril 2016. Sous couvert de « liberté d’entreprendre » et de « liberté contractuelle ».
Cachés derrière le « travail du sexe« , ils imposent politiquement leur vision de la prostitution comme un travail, s’incrustant jusqu’à la mairie de Paris, qui accueille ces exploiteurs à bras ouverts. Pour nous, survivantes, chaque « client » est un viol tarifé. Notre espérance de vie est de 40 ans. La prostitution est un esclavage. Jamais un travail. Plus de 90% des femmes en situation de prostitution sont étrangères, victimes de pédocriminalité et d’inceste. Nos traumatismes sont immenses, les femmes victimes de prostitution ont le même taux de lésions cérébrales que les victimes de torture.
Aujourd’hui, le 8 mars 2023, avec le collectif SCUM, nous disons STOP. Pays abolitionniste, nous voulons la dissolution de toutes les organisations proxénètes !
Car sous les parapluies rouges, LE VIOL. L’argent n’affecera jamais nos viols.
For too many years, we, survivors of porn and prostitution, have been excluded from feminist struggles because we fight against the system that used to exploit us.
In France, the Red Umbrella fund claims the full decriminalization of “sex” buying and pimping. During feminist protests, their members harass, assault and beat up women victims of sexual exploitation. Every year, pimps and their allies are making sure to enforce our exclusion, by violently attacking us. On march 8, 2020, two survivors of our collective were kicked, punched in the face and ended up in the ER. The following years were marked by insults, bullying, threats and physical violence – to the point of biting us in the face.
We should not forget that the former president of the international Red Umbrella fund was convicted of pimping and human trafficking. Let’s also remember that the STRASS (a french union of “sex work”), Médecins du Monde (Doctors of the World, a humanitarian organisation) and the Planning Familial (the french Planned Parenthood), submitted in 2018 a request, ultimately examined by the Conseil Constitutionnel – the highest constitutional authority in France – to grant impunity to men buying “sex”, even from minors. Under the guise of “entrepreneurial freedom” and “contractual freedom”, they obviously positioned themselves against the abolitionist legislation, adopted in 2016.
Hiding behind the terms “sex work”, they attempt to politically impose their view of prostitution as a labor – going as far as to infiltrate the City Hall of Paris, which welcomes these exploiters with open arms…
For us survivors, each “client” represents a paid rape. Our average life expectancy is 40 years. Prostitution is slavery. It will never be a job. More than 90% of people in prostitution are foreigners, victims of child sexual abuse and incest. We are experiencing extreme trauma : women victims of prostitution show the same level of brain damage as victims of torture.
And so today, march 8, 2023, alongside the collective SCUM, we say STOP. Living in an abolitionist country, we demand the dissolution of all the organisations of pimps !
For under the red umbrellas, there is RAPE. Money will never erase our rapes.
Collectif CAPP, collectif de survivantes de la porno-prostitution
Collectif SCUM
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