Sous couvert de culture, on nous vend du porno

A l’intérieur du magazine, un reportage sur le tournage d’un film porno en banlieue parisienne. Pas n’importe lequel : un bukkake.

Le but, c’est que 40 mecs aspergent de sperme le visage d’une femme. C’est une pratique très demandée par les consommateurs, une spécialité comme une autre.

L’idée fantastique du réalisateur, c’est de convoquer des mecs des cités en rut pour gicler sur la fille, ravis de baiser gratuitement avec un argument mis en avant : on ne pourra pas les reconnaître avec leurs foulards et leurs capuches, car attention, ces hommes sont très soucieux de leur image, vous comprenez, la réputation, la famille, les employeurs, c’est important.

Non, la pornographie n’est pas féministe.

Andrea Dworkin a écrit un jour : « Pour une femme, l’amour se définit comme sa volonté de se soumettre à son propre anéantissement ». Remplacez « amour » par « émancipation » et vous avez le cœur de ce qui passe souvent pour du féminisme aujourd’hui : Tout peut être féministe, ou donne du pouvoir aux femmes, si elles le choisissent – surtout si cela a un rapport avec le sexe.

De l’inutilité de rechercher la « pornographie féministe »

Je ne comprends pas vraiment non plus pourquoi les gens – spécialement des féministes – passent tant de temps et d’énergie à discuter trois pauvres films autoproclamés « féministes » qui pourraient éventuellement exister tout en ignorant les trois milliards et quelques images pornographiques misogynes qui existent bel et bien, elles.

LE PORNO FEMINISTE N’EXISTE PAS : LE CAS ERIKA LUST

Lust trouve donc Monica, une femme qui est à la fois pianiste et désireuse de réaliser ce fantasme concocté par Lust. Le problème est que Monica est nouvelle dans le porno et manque d’expérience, tandis que Lust engage un acteur porno masculin, ce qui donne lieu au sexe pornographique dégradant habituel …

10 mensonges sur le Sadomasochisme

Choisir le sadomasochisme, compte tenu de notre oppression, est un acte de profonde trahison. Les idées dont je parle ne sont pas nouvelles (voir les références à la fin de cet article), mais j’espère qu’elles constitueront un résumé utile qui pourra être utilisé par les féministes pour constater que la plupart des affirmations des sadomasochistes sont tout simplement fausses.

Maldy Bonheur : La prostitution est structurée comme une secte

On entend partout qu’il faut savoir se vendre, vendre sa force de travail, sa matière grise, son savoir faire. Mais que faire quand personne n’en veut ? C’est là que le milieu intervient, profitant de la fragilité matérielle et affective des individus, rejetées par notre société et son fonctionnement élitiste. Le milieu offre à ces laissées-pour-compter l’illusion d’un monde meilleur où l’argent rend tout plus facile.

Roxie : Onlyfans « la plus grosse erreur de ma vie »

Il m’a fallu 31 ans pour comprendre tout cela et assimiler ce que j’ai vu de la part de mes collègues.
Quand elles se persuadent de leur autodétermination en disant : « j’ai été traitée comme une merde toute ma vie, alors autant que je gagne de l’argent avec ça ». Pour moi, à partir de ce moment-là, c’était fini.

Prostitution : « J’ai BEAUCOUP de colère envers les hommes »

Littéralement personne ne savait que je faisais ça. Personne. Je suis allée chercher de l’aide dans le cadre d’un projet pour essayer de m’en sortir et ils n’arrêtaient pas de dire que c’était un choix de vie. Ils ont ignoré tous les problèmes médicaux que j’avais et la douleur que je ressentais.

La pornographie, c’est de la prostitution filmée. Et totalement dépénalisée, cela ne la rend pas sûre.

En tant que survivante de l’exploitation sexuelle commercialisée, tant dans le secteur de la prostitution que dans celui de la pornographie, je trouve absolument ridicule la prétention qu’il faille dépénaliser les tierces parties, par exemple les proxénètes, pour « assurer la sécurité de toutes les femmes ».

« Clients » : Pourquoi les hommes vont voir les prostituées et ce qu’ils pensent d’elles

On m’a récemment demandé comment identifier un « client », et j’ai dû l’admettre : s’il ne se tient pas devant vous dans un bordel, brandissant un billet de cent euros, vous ne pouvez pas dire qui en est un et qui ne l’est pas. Non, même moi je ne peux pas les identifier dans la nature, même après 10 ans de prostitution. La raison, comme on l’entend si souvent, est que ce sont des hommes tout à fait normaux, mais cela ne dit pas tout.